Officiellement investi des charges présidentielles lors de la cérémonie de la rentrée solennelle nationale ce samedi 07 janvier 2023 à 16h à la chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar, Alioune Badara DIOP – juriste en charge de la gouvernance à la Banque de Dakar, le président nouvellement élu de la Jeune Chambre Internationale sénégalaise a annoncé que l’exercice 2023 portera sur la thématique de l’inclusion financière.
Pour rappel, les douze organisations locales composant l’Assemblée Générale de la Jeune Chambre Internationale sénégalaise s’étaient réunies en congrès national le samedi 15 octobre 2022 à Dakar pour élire le jeune cadre de banque à la présidence de l’organisation. Alioune Badara DIOP, né en mars 1994 à Kaolack (Sénégal) est diplômé d’un master en droit économique et des affaires de la faculté de droit de l’Université Gaston Berger et breveté de l’École Nationale d’Administration d’Egypte (National Training Academy of Egypt).
Affilié à l’organisation locale de Saint-Louis dont il fut membre fondateur, Alioune Badara DIOP est membre de la Jeune Chambre Internationale depuis 2014. Ayant terminé son ascension au niveau local après avoir été Président de la JCI Saint-Louis en 2018, il a poursuivi sa carrière au niveau du comité directeur national de l’organisation. Il occupa ainsi les fonctions de conseiller juridique national en 2019, secrétaire général national en 2020, vice-président national en 2021 et vice-président exécutif national 2022. Il devint ainsi à 28 ans le plus jeune Président National de l’histoire de la JCI Sénégal depuis sa fondation en mars 1975.
A l’occasion de son investiture et fondant son propos sur la stratégie nationale d’inclusion financière 2022/2026, il a expliqué le choix du thème par le fait que l’inclusion financière est devenue depuis quelques années un objectif pour de nombreux pays en développement en tant que stratégie pour développer davantage leurs économies et leurs systèmes financiers.
L’intérêt de l’inclusion financière réside dans la possibilité d’effectuer, de recevoir des paiements et de stocker ou économiser de l’argent par la possession d’un compte de dépôt ou de transaction, auprès d’une banque ou d’un autre fournisseur de services financiers. En outre, l’accès aux comptes a accru l’épargne des agriculteurs, entraînant une augmentation de la production agricole et des dépenses des ménages. Cela est particulièrement important pour les personnes qui vivent dans les ménages les plus pauvres des zones rurales.
En plus de l’accès à un crédit approprié, l’inclusion financière implique également l’utilisation de produits d’assurance qui permettent aux gens d’atténuer les risques financiers tels que les incendies, les inondations ou les dommages aux cultures. En ce sens, elle est reconnue comme « un processus qui marque l’amélioration de la quantité, de la qualité et de l’efficacité des services intermédiaires financiers » ; ce qui contribue à améliorer les conditions de vie, à favoriser les opportunités et à renforcer les économies. D’autres services financiers, notamment l’épargne locale qui conduit à une augmentation des investissements productifs dans les entreprises locales. À cet égard, l’inclusion financière contribue à améliorer la croissance économique et réduire la pauvreté et les inégalités.
M. DIOP indiquant que si sur le plan empirique, les effets de l’inclusion financière sur la croissance économique sont largement discutés dans la littérature. Ces études ont été faites au profit de certains pays comme l’Inde et d’un panel de pays en général. En Afrique subsaharienne, en particulier, au Sénégal, il apparait que peu voire même pas d’écrits ont été consacrés à cette question. Encore, relève-t-on que la plupart des études qui ont abordé le cas du Sénégal, ont mis le focus sur les dimensions de l’inclusion financière, la confection d’un indice synthétique ainsi qu’une analyse de ses déterminants.
Dès lors, il devient important de se questionner sur les opportunités pouvant découler de la promotion de l’inclusion financière en termes de croissance et de développement humain pour le Sénégal et le rôle de la jeunesse dans ce processus de promotion.
A cet effet, la Jeune Chambre Internationale sénégalaise compte organiser selon les propos de Monsieur DIOP un colloque national sur la Stratégie nationale d’inclusion financière 2022/2026 courant la seconde quinzaine du mois de juillet 2023 afin d’inviter les Universitaires à porter un intérêt sur la question. Ainsi ce sera, en tant qu’organisation de jeunes, leurs contributions aux efforts de réalisations des politiques publiques, notamment à l’axe 3 de la stratégie dont l’objectif est « Amélioration de la culture financière des populations par l’éducation financière et la promotion de bonnes pratiques.
Le parrain du mandat 2023, M. Majdi YASSINE, administrateur directeur général de SANLAM Assurance Sénégal réitère son engagement à accompagner des jeunes porteurs d’idées et contribuant à l’effort de construction de la nation. Il encourage les initiatives des membres de la Jeune Chambre Internationale sénégalaise qui contribue à l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale d’inclusion financière. L’inclusion financière selon ses propos est devenue un objectif pour les pays en développement en tant que stratégie pour développer davantage leurs économies. Il invite les acteurs à faire davantage confiance aux jeunes qui forment le capital humain nécessaire à l’essor de la nation.
A PROPOS DE LA JEUNE CHAMBRE INTERNATIONALE SENEGALAISE
Présente au Sénégal depuis 1975 sous la forme d’une association, la Jeune Chambre Internationale sénégalaise (anciennement connue sous l’appellation Jeune Chambre Economique sénégalaise), constitue un réseau de millier de membres évoluant dans divers secteurs et instances décisionnelles de la République. L’association est répartie en 12 organisations locales et présentes dans plusieurs départements au Sénégal. Les bénévoles membres de la JCI œuvrent tous les jours à l’amélioration des conditions de vie des populations où leurs organisations locales sont implantées.
L’association est un partenaire privilégié des institutions publiques et privées. En effet, elle contribue depuis plus de 40 ans à :
- La promotion sociale des jeunes et le développement de leurs activités socio-économiques ;
- La promotion de l’entreprenariat des jeunes pour leur autonomisation économique ;
- Offrir aux jeunes des formations diverses dans les domaines du développement personnel pour les préparer à assumer leurs responsabilités de citoyens ;
- Contribuer à la construction d’une culture patriotique et promouvoir le volontariat de nos membres et des jeunes âgés de 18 à 35 ans.
A PROPOS DE LA JEUNE CHAMBRE INTERNATIONALE
La Jeune Chambre Internationale est un mouvement de jeune fondé en 1915 aux États Unis. C’est un réseau mondial ayant le statut d’organisation à but non lucratif et présent dans plus de 120 pays dans le monde dont le Sénégal. La mission de la JCI est d’outiller en compétences pratiques les jeunes en matière de leadership et d’entreprenariat. Elle est constituée de jeunes issus des secteurs privé, public et de la société civile et qui sont âgés entre 18 à 40 ans.
L’organisation offre des parcours de formation en leadership soigneusement conçus et des opportunités de réseautage. Elle y parvient cela à travers des évènements (scientifique, économique, culturel), des programmes, des formations et des projets à fort impact au sein des communautés. L’organisation offre à ses membres des opportunités diverses notamment en matière de développement personnel, de business, d’entrepreneuriat, d’action communautaire et de coopération internationale.
Les projets de la JCI ont des répercussions à l’échelle mondiale, à travers les milliers d’activités des membres dans le monde.
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